Après l'attaque au camion qui avait visé le marché de Noël de Berlin l'an dernier, la découverte vendredi d’un engin suspect près du marché de Noël de Potsdam, le "Versailles allemand", laissait craindre une attaque terroriste.
Le transporteur DHL menacé
Dans la foulée, le marché de Noël et une partie de cette ville située à 35 km de la capitale avaient été évacués.
Finalement, "il ne s'agissait pas d'un acte terroriste, mais d'un crime de droit commun", selon le procureur en charge de l'enquête, Heinrich Juncker.
Le ou les maîtres-chanteurs réclamai(en)t dans une lettre adressée au groupe spécialisé en transport et logistique DHL "plusieurs millions d'euros" et menaçaient d'envoyer d'autres colis piégés - en pleine période de Noël - s'ils n'obtenaient pas satisfaction, selon le ministre de l'Intérieur du Brandebourg, Karl-Heinz Schröter.
"Le colis aurait pu tuer des gens"
Le colis était adressé à une pharmacie toute proche. Après avoir indiqué dans un premier temps que l'engin suspect ne contenait pas de détonateur, la police a pu finalement établir après examen que le colis piégé aurait pu exploser et causer "de très graves blessures et tuer des gens", selon le ministre régional de l'Intérieur.
Le propriétaire de la pharmacie a entendu un "sifflement" en ouvrant le paquet, ce qui fait penser aux enquêteurs que l'explosif n'a pas fonctionné comme prévu, mais il était programmé pour le faire.
Un colis piégé avait été envoyé à une autre entreprise du Brandebourg mais avait pris feu lorsqu'il avait été ouvert, ce qui n'avait pas permis de trouver de message à l'intérieur.
La population appelée à la vigilance
"Le ou les maîtres-chanteurs ont prévenu qu'ils continueraient à envoyer des colis piégés si DHL ne payait pas", a souligné le chef de la police locale, Hans-Jürgen Mörke, en appelant la population à la vigilance.
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