Faits divers. Deux ans et demi après le viol, un homme de Dinan ...

Auteur présumé d'un viol commis en avril 2015 près de Dinan (22), un homme a été mis en examen et écroué. Entre-temps, sa victime s'était donné la mort.

|Modifié le 29 Nov 17 à 15:59

Le commandant Graffouillère, de la compagnie de gendarmerie de Dinan, et Christine Le Crom, Procureur de la République à Saint-Malo.

Un homme de 49 ans domicilié à Dinan (Côtes d’Armor) a été interpellé à Rennes le dimanche 19 novembre. Il est soupçonné d’être l’auteur d’un viol sur une jeune femme de 25 ans au moment des faits, dans la nuit du 24 au 25 avril 2015, entre Trébédan et Vildé-Guingalan, près de Dinan. Il a été mis en examen et écroué. Il risque 20 ans de prison.

Suicidée plus d’un an après les faits

Plusieurs mois après les faits, en août 2016, la victime, qui habitait dans le secteur d’Evran, à une quinzaine de kilomètres de là, s’était suicidée. Selon certaines sources, non confirmées par le Parquet de Saint-Malo, elle aurait, dans une lettre, expliqué son geste fatal par le traumatisme profond qui continuait de la hanter plus d’un an après son agression.

Le dimanche 25 avril 2015 vers 6 heures, la jeune femme sortait d’une soirée passée chez des amis. Elle avait préféré en partir. Seule et à pied. Sur une petite route de campagne entre Trébédan et Trélivan, elle avait été abordée par un inconnu circulant en voiture, qui l’avait entraînée, sous la menace d’un couteau, dans un bosquet pour la violer après l’avoir dépouillée de ses vêtements et rouée de nombreux coups. Elle était malgré tout parvenue à s’enfuir. C’est ce qu’elle avait expliqué aux gens chez qui elle avait trouvé refuge dans une maison proche, au village de Boculé, un hameau de Vildé-Guingalan situé entre Trébédan et Trélivan.

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Sur la jeune femme avaient été retrouvées des traces de l’ADN du violeur. Confrontées au fichier des auteurs d’infractions sexuelles, elles n’avaient permis aucun recoupement. 

C’est grâce à une « technique novatrice », appelée « recherche en parentalité », que les investigations ont conduit vers l’auteur présumé. « Cette méthode consiste à retrouver dans le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) les ascendants et descendants directs de l’auteur d’une trace ADN inconnue », a expliqué Christine Le Crom, Procureur de la République à Saint-Malo, qui a lancé cette procédure en juin dernier.

Dans le FNAEG figurent les empreintes ADN des personnes ayant fait l’objet de condamnations, y compris pour des faits autres que des agressions à caractère sexuel. L’ADN du violeur de Trébédan a ainsi pu être rapproché avec celui d’un membre de sa famille figurant dans ce fichier.

Dans un premier temps, ce sont 32 profils « intéressants » qui ont été ciblés par les gendarmes à la suite de ces tests en parentalité. Mais l’un d’eux a plus particulièrement attiré l’attention, celui d’un Dinannais de 49 ans correspondant au signalement fait par la victime de son agresseur.

Déjà mêlé à une affaire de viol

C’est lui que les enquêteurs ont donc interpellé à Rennes le dimanche 19 novembre. Dans les locaux de la section de recherche, l’homme a reconnu être l’auteur de l’agression. Mais il aurait affirmé que la jeune femme était consentante. Il a été mis en examen des chefs de viol commis sous la menace d’une arme et placé sous mandat de dépôt.

Sur son casier judiciaire ne figuraient jusqu’alors que quelques mentions « pour des délits routiers », selon Christine Le Crom. Mais en 1994, il avait déjà été mêlé à une affaire de viol, sur une mineure, à Saint-Malo. À l’époque, il avait bénéficié d’un non-lieu, « faute d’éléments suffisants contre lui ».

Capture d’écran Google Maps (©Capture d’écran Google Maps.)

 

 

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