Une expertise, demandée par les juges d'instruction en charge du dossier des attentats du 13-Novembre, apporte de nouveaux éléments sur la ceinture explosive de Salah Abdeslam.
Le soir des attentats qui ont fait 130 morts dans la capitale et à Saint-Denis, Salah Abdeslam prend la fuite et abandonne le gilet explosif dont il est équipé sur un trottoir de Montrouge (Hauts-de-Seine). Sur celui-ci manquent une pile et le bouton-poussoir.
Selon l'expertise consultée par France Inter, même en présence de ces deux éléments manquants, la ceinture explosive n'aurait jamais pu fonctionner. Un câble électrique était abîmé et une pièce du détonateur était cassée.
Testée en laboratoire, le gilet explosif n'a pas marché, car privé de courant. Cette expertise vient appuyer les déclarations de trois proches de Salah Abdeslam, qui ont organisé sa fuite depuis Paris le matin du 14 novembre.
A ces trois hommes, le terroriste présumé avait déclaré que le gilet explosif n'avait pas détoné.
L'expertise ne répond pas à toutes les questions
Cette expertise n'apporte cependant pas de réponse à deux questions auxquelles seul Abdeslam est en mesure de répondre : le dernier membre vivant des commandos des attentats de Paris a-t-il paniqué et renoncé à actionner sa ceinture, ou a-t-il abandonné car le gilet explosif ne fonctionnait pas ? Après le stade de France, les terrasses parisiennes et la salle de concert du Bataclan, quelle était sa cible ?
Il apportera peut-être un élément de réponse lors de son procès belge, début février. Salah Abdeslam sera jugé pendant quatre jours pour son implication présumée dans une fusillade à Forest, quelques jours avant son arrestation, en mars 2016.
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