Zenash Gezmu, 27 ans, avait intégré le Stade français en septembre dernier.
La championne de marathon a été retrouvée morte mardi dans son appartement de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), visiblement tuée «à mains nues», étranglée, par un homme qui s’est livré à la police et a indiqué où trouver son corps, relate Le Parisien.
Le meurtre de la réfugiée éthiopienne, qui était arrivée en France en 2011, a pu se dérouler lundi soir, des voisins ayant rapporté avoir alors entendu «du bruit» venant de l’appartement, sans pour autant prévenir la police.
"Remercier le pays qui l'avait accueillie"
Si l’homme, de nationalité érythréenne, et Zenash Gezmu semblaient se connaître, aucun des proches de la jeune femme n'a entendu parler de lui, ni n'a idée des liens qui l'unissent à la championne, d'autant qu'il ne donne pas, pour le moment, de mobile à son crime.
Selon un ancien entraîneur de la jeune femme qui avait bouclé son dernier marathon, à Amsterdam, en 2h32, elle enchaînait les courses "pour être reconnue de la fédération française et remercier le pays qui l’avait accueillie", explique-t-il au Parisien.
Ainsi, elle se levait à 5 heures du matin et enchaînait ses entraînements après son travail de femme de ménage dans des hôtels.
Cette petite femme d'1,50 pour 38 kg, tentait aussi de gagner quelques primes dans des courses, pour compenser son salaire de 700 euros mensuels.
L'argent, mobile du meurtre ?
C'est peut-être, selon un proche du Stade français, ce qui a poussé son meurtrier à commettre son crime. Il soupçonne l'homme d’avoir convoité cet argent, en voulant s’improviser comme son agent, précise Le Parisien.
La police judiciaire de Seine-Saint-Denis est saisie de l’enquête pour meurtre.
Aucun commentaire: